jeudi 8 mars 2012

Lettre à La Femme

Tout a commencé lorsqu'il a croqué la pomme, ou peut être un petit peu en arrière, le jour où il s'est ennuyé seul au paradis (et dire qu'aujourd'hui il rêverait d'être seul au paradis). Sa création à elle a été la conséquence de son malaise à lui, elle est arrivée pour l’entretenir, l’occuper, le compléter mais elle ne s'est pas contentée de cela, elle a fait l'erreur fatale de le conseiller. Oui, elle l'a conseillé de croquer le fruit interdit et elle en a payé le prix fort, s'en suivirent les punitions: "tu descendras sur terre", "tu enfanteras dans la douleur".

Mais revenons un peu sur les détails, mine de rien, c'est quand même lui qui est passé à l'acte de toucher le fruit interdit, pourquoi en assumerait-elle les conséquences? La responsabilité du conseiller ne s'arrête-t-elle pas là où le décideur passe à l'acte? A méditer. 

Depuis cette erreur de Genèse, pardon, de jeunesse, les civilisations se suivirent et le devoir d'assumer ses actes à lui continua à lui incomber à elle. C'est ainsi qu'elle a eu pour devoir de se voiler afin de ne pas provoquer son envie, accepter de le partager afin qu'il puisse répondre à son excès d'appétit, gagner moins que lui parce qu'il aurait plus de responsabilité qu'elle ou encore simplement se soumettre à sa domination afin qu'il ne soit pas blessé dans sa virilité.




Le sexe faible l'appellera-t-on, par opposition au sexe fort, ou encore, le deuxième sexe, l'appellera une jeune fille bien rangée qui s'appelait Simone De Beauvoir, parce que lorsqu'on est deux, le deuxième est forcément le dernier. Je ne fais pas l'éloge du féminisme, ce mot me fait penser à des femmes frustrées et non épilées qui crient à la supériorité féminine et à l'abattage de l'homme. Je ne revendique ni la supériorité ni l'égalité: hommes et femmes sont par essence inégaux et cela est la  source même de la richesse de l'espèce humaine. Je ne fais pas non plus de procès à la gente masculine, le machisme n'est clairement pas un sport 100% masculin, beaucoup de femmes s'y adonnent avec joie et se retrouvent souvent en tête du podium d'un machisme sans pitié à la fois pathétique et dangereux. C'est ce machisme là qui la vraie menace à la condition féminine d'aujourd'hui.

"Alors chères Mesdames, si vous voulez vous faire écraser allez-y seules et en silence, évitez de nous entraîner avec vous sous les semelles, nous autres qui n'avons rien demandé. Vous qui répétez à celui qui veut bien l'entendre que l'homme est par nature supérieur à la femme, que le devoir universel féminin est celui de servir son homme, qu'une femme a pour mission divine de s'occuper du foyer, qu'une femme a pour devoir de se couvrir pour ne pas susciter de désir masculin incontrôlable et que si celui-ci se transforme en viole la faute incombera à celle qui l'aura cherché voire mérité. Vous, revendicatrices de l'humiliation, êtes la vraie cause de la conditions féminine, par votre soumission insultante, vous ne faites que nous compliquer la tâche et réduire nos combats en cendres. Alors s'il vous reste un soupçon de dignité enfoui quelque part sous votre langue de vipère, merci de vous en servir d'urgence pour... vous la fermer!"

Bien amicalement.